Deuxième tour de l’élection présidentielle : prendre l’un pour dégager l’autre !
À 3 jours du second tour de l’élection présidentielle, l’écart se resserre entre Hollande (52,5 % d’intentions de vote) et Sarkozy (47,5 %).
Rien n’est joué, comme le disait le communiqué du M’PEP (Mouvement Politique d’Education Populaire) du 25 avril 2012 :
Le M’PEP appelle tous les citoyens à se rendre aux urnes le 6 mai pour empêcher un deuxième mandat de Sarkozy. Sa défaite n’est pas acquise. Pour autant le M’PEP n’apporte aucun soutien politique à François Hollande. En effet nous connaissons son orientation socio-libérale et européiste qui ne ressemble en rien à une politique de gauche.
En raison du score réalisé par Marine Le Pen au 1er tour, un succès de Sarkozy accentuerait encore son cousinage avec l’extrême droite xénophobe et liberticide. Une nouvelle vague de régression sociale déferlerait sur les classes populaires et moyennes. La voie serait alors totalement libre pour les marchés financiers, les grands monopoles et les oligarques européens. La victoire idéologique des libéraux et du MEDEF serait entière.
Une fois Sarkozy balayé, il sera temps de s’occuper de François Hollande. Arrivé à l’Élysée il ne pourra plus s’arroger le rôle d’opposant privilégié de « gauche » face à la droite. D’autant que les élections législatives de juin peuvent encore donner les moyens à la vraie gauche de faire entendre une vraie voix de gauche. Rappelons que ce sont les élections législatives les plus importantes, celles qui donnent le pouvoir réel, ce n’est pas la présidentielle.
Pour empêcher les politiques d’austérité que le PS veut mettre en œuvre, seules de puissantes mobilisations sociales seront efficaces. Le rôle de la vraie gauche et du mouvement social sera alors de proposer des modes d’organisation collective de résistance et d’action. Le M’PEP agira plus que jamais en faveur de la sortie de l’euro et de l’Union européenne pour restaurer la souveraineté nationale et monétaire, conditions indispensables pour mener d’authentiques politiques de gauche.
Le 24 avril 2012