Modernité de la Commune
L'actualité abonde en événements qui montrent la modernité de l'œuvre et des idéaux de la Commune.
Au printemps de 1871, une enquête de la commission du Travail et de l'Echange au sujet de la confection des vêtements militaires, confiée à des entreprises privées, avait révélé des abus, notamment des baisses des prix des soumissions que les employeurs avaient répercutées sur les salaires, lesquels étaient pratiquement réduits de moitié. En riposte, la Commune publiait, le 12 mai 1871, un décret prescrivant la révision des marchés conclus avec les fournisseurs. Aujourd'hui, des entreprises qui soumissionnent pour obtenir des marchés auprès des collectivités territoriales ou de l'État abaissent leurs tarifs le plus possible et, pour accroître les dividendes versés à leurs actionnaires, surexploitent les salariés en faisant pression sur les salaires et les conditions de travail.
Les luttes actuelles des locataires contre les loyers exorbitants et les expulsions scandaleuses font penser aux décisions de la Commune sur le moratoire des loyers et la réquisition des logements vacants au profit des Parisiens victimes des bombardements.
Les expulsions inhumaines de travailleurs immigrés sans papiers sont à rapprocher, a contrario bien sûr, des décisions de la Commune confiant à des étrangers des responsabilités importantes. Alors qu'aujourd'hui, il faut se battre pour exiger le droit de vote des étrangers aux élections locales, objet de la récente Votation citoyenne, la Commune avait validé l'élection du Hongrois Léo Frankel dont elle avait fait son ministre du Travail. Nous pourrions multiplier à l'infini de tels exemples.
La Commune n'est pas un modèle car la situation a beaucoup changé depuis 1871. Mais, émanation du peuple souverain, elle a su mettre en oeuvre des mesures efficaces pour améliorer la vie des citoyens et défendre les idées républicaines. Cet exemple, encore valable aujourd'hui, démontre la modernité de la Commune.
source : « site : la commune de paris »