Le véritable objectif de Sarkozy: rendre la grève quasi-impossible!
Il s’agit bien pour le pouvoir, conformément à la stratégie néo-libérale du capitalisme, de s’attaquer au droit de grève, en commençant par les entreprises de transports dont chaque grève suscite les reportages tendancieux dans les médias télévisuels, lors de chaque grève. L’opinion publique a été préparée depuis des années. Alors que 98% des retards de transports publics ne sont pas dus aux grèves mais aux mauvais entretiens des voies et du matériel, les médias s’appliquent à faire croire que ce sont les grévistes les responsables. Ces mêmes grévistes qui pourtant font justement grève pour une amélioration de l’entretien des voies, des machines et du matériel !!
Cette attaque commence par subordonner le droit de grève à des « négociations préalables » rendant de fait illégales les grèves sur le tas, répondant à un problème donné dans l’urgence.
De plus, l’obligation de se déclarer gréviste, 48 heures à l’avance, constitue une sape du travail syndical pour élargir la grève jusqu’au dernier moment, le fichage des grévistes avec les pressions prévisibles de certains « petits » ou « grands » chefs, sur les grévistes. Pire, on annonce que des sanctions disciplinaires frapperont ceux qui ne sont pas déclarés.
Ensuite, le gouvernement s’attaque au principe d’une grève continue de longue durée, (arme autrement efficace que la seule « journée d’action »).
Sarkozy, a précisé sa conception du « droit de grève », en prônant l’organisation d’un vote de tous les salariés, à bulletins secrets, après 8 jours de grève, afin « d’éviter les piquets de grève » (et le blocage de l‘économie), ajoutant « aucune journée de grève ne sera payée » !
En France, toutes les avancées sociales se sont faites par la lutte et les grèves !
Source : U.R.C.F.