SERVICES PUBLICS: une évolution qui exclut et éloigne du « partout et pour tous »
Par Jean-Marc GARDES
Un constat s’impose
Nous ne le mesurons peut-être pas vraiment, mais une réalité s’impose à nous aujourd’hui : l’administration électronique, ou « e-administration ».
Qu’on l’ait souhaitée ou non (les citoyens-administrés, leurs élus ou représentants associatifs ont-ils jamais été consultés ?), elle est là, en place, présente partout, ou presque.
À la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, c’est AMELI pour Assurance Maladie En LIgne pour suivre le paiement des prestations ; avec elle, avec l’ « e-administration », de chez vous, vous pouvez aussi demander une carte grise dans une préfecture, la prime d’activité à la Caisse Nationale des Allocations Familiales, suivre le retrait de points du permis de conduire, une procédure engagée devant un tribunal avec un numéro codé (Sagace pour le tribunal administratif), vous inscrire à Pôle emploi, demander une bourse scolaire… Il n’est pas jusqu’à la poste qui vous demande de préparer, chez vous, vos affranchissements avec votre « machine »… Aux impôts (.gouv.fr),..., c’est une vraie injonction qui vous est faite ! En 2018*, la loi rend en effet obligatoire le paiement de la somme que vous devez par l’un des moyens suivants : smart-phone ou tablette, ou bien sur impôts.gouv.fr, dés lors que cette somme est supérieure à 1 000 euros.
Injonction ? À défaut d’utiliser l’un des modes de paiement autorisés, une majoration de 0,2 % du montant sera appliquée…
Et du côté des collectivités locales, il est aujourd’hui possible, auprès de certaines communes, en Ardèche, de payer la cantine scolaire « en ligne », ou bien encore de payer les transports scolaire Ici, la modernité qui ne prend plus le train, roule en car.
Ce qui, tout de même pose la question, à la fois, de l’équipement avec l’un de ces « outils » pour procéder au paiement (depuis quand la possession d’un smart-phone, d’une tablette, celle d’un ordinateur et l’abonnement à un fournisseur d’accès seraient-ils devenus obligatoires ? en vertu de quel texte ?), et, subsidiairement, la question de la formation à l’un de ces outils pour savoir l’utiliser.
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